竹 , Zhou en chinois, Take en japonais, le bambou…
Qui ne connait pas le bambou ?
Malgré la taille importante de certains qui fait parfois parler de « forêt », les bambous (Bambuseae) sont en réalité des graminées ou Poaceae (tout comme l’herbe de votre pelouse ou le blé !). Ils se sont développés naturellement sur presque tous les continents à l’exception de l’Europe, où ils ont été importés au 18e siècle, et il en existe plus de 1000 espèces. C’est cependant à l’Asie, où ils prospèrent, qu’ils sont le plus souvent associés.
Les bambous se développent à partir de tiges souterraines, appelées rhizomes. Pour beaucoup d’espèces ces rhizomes sont « traçants » et permettent une propagation très efficace (voire invasive) de la plante. Les autres, dits « cespiteux », se présentent en une touffe qui s’élargit progressivement.
Les jeunes pousses de bambous s’appellent des turions.
Les pousses croissent très rapidement (jusqu’à un mètre par jour pour certaines espèces) pour donner des tiges, appelées chaumes ou cannes, qui peuvent aller jusqu’à 30m.
Ces tiges forment des tubes creux cloisonnés aux niveau de noeuds et d’une grande flexibilité.
Le bois est cependant très dur et résistant.
C’est le paradoxe du bambou qui en a fait un symbole, il est à la fois dur et souple.
Ce que l’on prend souvent pour les branches sont en réalité les feuilles du bambous.
Celles-ci sont en effet très découpées.
Le bambou présente un grand intérêt environnemental. Il se reproduit et se propage facilement et très rapidement dans presque tous les sols et climats. Sa culture ne nécessite que peu de traitements phytosanitaires ou d’engrais, au contraire il peut être un épurateur ou restaurer des sols appauvris et il favorise l’humidité des sols. En comparaison des bois traditionnels qui peuvent prendre 30 à 50 de maturation avant récolte, le bambou peut être récolté après 7 ans en moyenne.
Il fixerait 30 % de plus de gaz carbonique, CO2, que les arbres feuillus, jusqu’à 12 tonnes de CO2/ha/an (3 tonnes pour une forêt de feuillus) et à l’inverse libère donc plus d’oxygène.
Dans le milieu naturel il faut cependant rester prudent sur sa propagation et son impact sur la biodiversité.
P.S. Attention ce qui dans le commerce est appelé « lucky bamboo » n’est en réalité pas un bambou mais une Dracaena et est originaire d’Afrique !